En remontant, en République Tchèque direction l'Allemagne les paysages deviennent plus montagneux, bon ce ne sont pas de grosses montagnes, mais quand même ça doit avoisiner les 1 000 mètres, des forêts à droite, à gauche, des petits villages éparpillés ici ou là, quelques champs de blé moissonnés... Voilà, je plante le décor... et vers 18h30, 19h à 30 kilomètres de la frontière je décide de me poser dans un bois...
Alors, les forêts c'est bucolique quand on va s'y promener pour y cueillir des champignons, pour batifoler en charmante compagnie mais lorsqu'il s'agit d'y poser sa tente pour y passer la nuit c'est tout de suite moins sexy. Ça ressemble plus au « projet Blair witch » qu'à la forêt de Merlin l'enchanteur... Bon, malgré tout je m'y installe, je monte la tente, me fais à manger puis dodo... et malgré le bruit du vent dans les branches et un hibou qui hulule au loin je finis par m'endormir. Mais... mais en pleine nuit j'entends le bruit de branches cassées au loin, bruit qui se rapproche, qui se rapproche et qui se rapproche encore... pour finir tout autour de la tente !... j'entends remuer, respirer, gratter, grogner... ça fait un baroufe d'enfer, en fait ce sont des sangliers, à la recherche de nourriture, qui grattent le sol avec leur groin. Autant vous dire que je n'en mène pas large, je reste cloîtré dans ma tente, sans bouger priant pour qu'ils s'en aillent et effectivement au bout d'un moment ils finissent par s'éloigner, mais... mais un peu plus tard, un autre animal vient roder autour de la tente. Ses respirations, ses grognements, ses pas sur le sol sont beaucoup plus conséquents. Heureusement j'ai mon couteau à côté de moi prêt à affronter la bête !... Hé ! Hé ! Hé !...Et la bête a peur et finit elle aussi par s'éloigner, pfff ! Trouillarde !... Ouais... bon en fait je n'en menais pas large, je ne respirais plus, je ne bougeais plus un cil, on entendait juste le bruit des battements de mon coeur et je m'attendais à tout instant à voir ma tente déchirée et à me retrouver fracassé contre un arbre par l'énorme patte d'un ours. Bon en fait, je ne sais pas, et ne saurais jamais ce que c'était. Un ours, un cerf, un sanglier, un lion, un tigre du benghal ?.... Je penche pour un sanglier solitaire, mais en tout cas j'ai vraiment cru que c'était un ours et j'en ai plus dormi du reste de la nuit. Autant vous dire qu'à 7h du mat' j'avais tout remballé et j'étais déjà sur la route !...
Bonjour Grégory, bien remis de tes émotions je vais te dire le début d'une histoire que les petits adorent,il s'agit de la chasse à l'ours, Apolline et Marin la redemandent souvent, elle commence comme çà : "Nous allons à la chasse à l'ours, nous allons en attraper un très gros, quelle belle journée rien ne nous effraie" en chemin ils rencontrent des obstacles et entre autre "une forêt étroite et profonde, passer par dessus, passer par dessous, impossible, nous devons la traverser..." et l'histoire se termine par un énorme : "Nous n'irons plus jamais à la chasse à l'ours" car une fois devant l'ours ils ont pris leurs jambes à leurs cous et se sont carapatés, elle est un peu proche de la tienne mon histoire, n'est-ce pas!!!
RépondreSupprimerNous avons passé des moments très agréables avec Bernadette et tes parents, il y a une semaine. Bisous. Marie-Claude
Coucou Greg,
RépondreSupprimerc'est marrant, nous avons campé aussi à la frontière Tchèque dans la forêt avec Fabrice il y a quelques années. Nous avions vu en nous installant des mangeoires en bois à 2 mètres du sol qui nous avaient bien intriguées. Au milieu de la nuit nous avons entendu des hurlements atroces de bête. même scène que toi, pas un mot, la peur au ventre etc...
nous n'avons jamais su quel genre de bête pousse des cris comme ça et est assez grande pour manger à 2 mêtres de haut.
Pour nous ca reste la bête de la frontière Tchèque !
Sinon ca va ? tu as une date fixe pour être rentré ou tu peux prendre ton temps ?
J'ai pas trouvé l'énigme pour gagner un resto, je vais chercher dans l'historique dès que j'aurai du temps !
Bizzz
Laure